We need alternatives for our whales

La version française suivra

The North Atlantic right whale’s (NARW) population has been declining at an alarming rate for the past decade. With less than 350 individuals left, and less than 70 reproducing females, it is considered critically endangered by the International Union for Conservation of Nature (IUCN). In addition, other ecological problems are accumulating in the Gulf of Saint-Lawrence, an area of great importance for the 40% of the species’ population present during the summer and fall seasons. While there are ongoing discussions with stakeholders on the state of the species and plans to establish new Marine Protected Areas (MPAs), the speed at which things are moving towards relevant protection measures for the species and its habitat remains dramatically insufficient to ensure long-term survival of the NARW.

These whales are ecosystem engineers and must be protected. An ecological disruption such as the extinction of a top predator like the NARW could disrupt the balance of the food web, which may negatively impact fish stocks and draw market prices up.

They are facing major threats from fixed-gear fishing methods, which can cause life-threatening entanglements on the whales. Current fixed-gear fishery methods employ a buoy at the ocean’s surface that is tethered to a trap on the ocean floor to capture crabs and lobsters. It is this tether line that poses a threat to the whales. There can be dozens of these traps per kilometre in some areas of the ocean, so when a whale passes through the area there is a high risk of entanglement. Researchers found that 83% of the critically endangered whale population showed evidence of at least one entanglement throughout their life. It is considered the first cause of mortality for the species.

The good news is there are several alternative methods fishermen can transition to. These methods can even provide benefits to the fishermen and are quite affordable. The method that is arguably the easiest to implement is the use of Galvanic Timed Releases. These cheap devices keep the lines submerged at the bottom and use metal anodes that gradually (and predictively) erode in saltwater, eventually releasing the traps up to the surface. Alongside a transition to whale-friendly fishing methods, a seafood certification program could be developed to support fishermen who transitioned, and it would provide consumers with an opportunity to contribute to the reduction of entanglements. Lastly, the establishment of Marine Protected Areas can help reduce the pressures on the ecosystem and allow it to recover from overexploitation and other human disturbances. Such spatial protection measures will of course prevent all use of problematic fishing gear, but these MPAs need to be carefully selected for the size, location, and ecological relevance. If properly implemented, MPAs can also provide multiple benefits to coastal communities and help us fight climate change.

While reducing entanglements from fixed-gear fisheries to eliminate fatal injuries is a necessary and important step towards the NARW’s recovery, it is not the only element to consider. We may be able to achieve a reduction in deaths, but it may not be sufficient if the species is under-reproducing due to low body condition and other stressors. An example of this is acoustic disturbances from vessel circulation and other human activities. This can be a significant source of stress, which can affect their behaviour (including reproduction), and even their health if stressed over long periods.

The North Atlantic right whales are dying faster than they can reproduce. This is why every single individual matters and must be protected. This is especially true considering the critically low numbers of reproducing females and their average interval between births of about 4-5 years. When evaluating the number of deaths occurring each year, the population would need approximately 50+ calves each year to stop declining. Since 2010, the highest number of calves we have observed has been 22 in 2013, with the lowest being at a staggering zero in 2018 (see graph). As of today, 12 new calves have been identified with their mothers for the 2022 calving season. Let’s hope to see this number continue to climb up this year.

This year, the Sierra Club Canada Foundation will be organizing a Multi-Stakeholder Initiative to bring people together to discuss potential solutions to restore the Gulf of Saint-Lawrence and reduce NARW mortality from entanglements and other stressors. Let’s hope these discussions will accelerate collective action in the region to help relieve the pressures on our ocean giants.

Stay tuned for more updates as they unfold!

 

Nous avons besoin d’alternatives pour nos baleines

Par Simon L'Allier, Fondation Sierra Club Canada, Coordonnateur − mammifères marins

Les baleines noires de l'Atlantique nord, aussi appelées baleines franches, sont en déclin à un rythme alarmant depuis plus d’une décennie maintenant. Avec moins de 350 individus restants et comprenant moins de 70 femelles reproductrices, l’espèce est évaluée comme étant en danger critique d'extinction par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature. De plus, plusieurs problèmes écologiques s'accumulent dans le golfe du Saint-Laurent dû aux changements climatiques, une zone de grande importance pour les individus présents durant les saisons estivale et automnale. Bien que des discussions soient présentement en cours avec plusieurs groupes sur l'état de l'espèce, la vitesse à laquelle les choses évoluent vers des mesures de protection pertinentes et son habitat reste nettement insuffisant pour assurer la survie à long terme de l’espèce.

Ces baleines sont des ingénieures des écosystèmes marins et doivent être protégées. Une perturbation écologique telle que l'extinction d’une espèce au sommet de la chaine alimentaire pourrait engendrer une cascade trophique et pourrait avoir un impact négatif sur les réserves de poissons et faire monter les prix du marché.

Les baleines noires sont confrontées à des menaces majeures liées aux méthodes de pêche utilisant une corde fixe, puisqu’elles peuvent provoquer des accrochages et enchevêtrements potentiellement mortels sur les baleines. Les méthodes actuelles de pêche à corde fixe utilisent une bouée à la surface de l'océan qui est attachée à une cage au fond de l'océan pour capturer des crabes et des homards. C'est cette ligne d'attache qui présente une menace pour les baleines. Il peut y avoir des dizaines de ces pièges par kilomètre dans certaines zones de l'océan, donc lorsqu'une baleine traverse la zone, il y a un risque élevé d’emmêlement. Des chercheurs ont découvert que 83% de l’espèce présentaient des signes d'au moins un emmêlement au cours de leur vie. Ces évènements sont considérés comme la première cause de mortalité pour les baleines noires.

La bonne nouvelle est qu'il existe déjà plusieurs alternatives vers lesquelles les pêcheurs peuvent se tourner pour aider à réduire les mortalités et la plupart sont très abordables. La méthode qui est sans doute la plus simple à mettre en œuvre est l'utilisation de déclencheurs galvaniques temporisés. Ces appareils maintiennent les lignes de pêche immergées au fond de l’océan et utilisent des anodes métalliques qui s'érodent progressivement et de façon stable dans l'eau salée, libérant donc les pièges à la surface après quelques jours. Parallèlement à une transition vers des méthodes de pêche respectueuses des baleines, un programme de certification des fruits de mer (principalement pour les crabes) pourrait être développé pour soutenir les pêcheurs qui transitionnent vers cette alternative et offrirait également aux consommateurs un choix pour contribuer à la réduction des enchevêtrements des baleines. Finalement, la création d'aires marines protégées peut aider à réduire les pressions sur l'écosystème et leur permettre de se rétablir des nombreuses perturbations humaines. Ces mesures de protection spatiale empêcheront bien sûr toute utilisation de méthodes de pêche problématiques, mais ces aires marine protégées doivent être sélectionnées en fonction de leur taille, de leur emplacement et de leur pertinence écologique. Si elles sont adéquatement mises en œuvre, elles peuvent également offrir de multiples avantages aux communautés côtières en rétablissant les populations de poissons et invertébrés ainsi que nous aider dans la lutte contre les changements climatiques.

Bien que la réduction des enchevêtrements pour éliminer les blessures mortelles soit une étape nécessaire vers le rétablissement de l’espèce, ce n'est pas le seul élément à prendre en compte. Nous pouvons réduire les décès des baleines noires, mais cela peut ne pas être suffisant si l'espèce ne se reproduit pas assez rapidement en raison de d’activités humaines, dont les perturbations acoustiques. Celles-ci peuvent présenter une source importante de stress aux baleines et peuvent affecter leur comportement (y compris la reproduction), voire leur santé s'ils subissent un stress élevé pendant de longues périodes.

Les baleines noires meurent présentement plus vite qu'elles peuvent se reproduire. C'est pourquoi chaque individu compte et doit être protégé. C’est particulièrement important considérant le nombre extrêmement faible de femelles reproductrices et de leur intervalle moyen entre les naissances (≈ 4-5 ans). Avec le nombre de décès annuels causés par les activités humaines, la population aurait besoin d'environ 50 nouveau-nés et plus chaque année pour inverser le déclin. Depuis 2010, le nombre le plus élevé de nouveau-nés que nous avons observé a été de 22 en 2013, le plus bas étant zéro en 2018 (voir figure ci-dessus). À ce jour pour la saison de reproduction de 2022, 12 nouveau-nés ont été identifiés avec leurs mères. Espérons donc que ce nombre continue d'augmenter d’ici à la fin de la saison.

Cette année, la Fondation Sierra Club Canada organisera une initiative pour rassembler les gens afin de discuter de solutions potentielles pour restaurer le golfe du Saint-Laurent et réduire la mortalité des baleines noires due aux emmêlements et autres facteurs. Espérons que ces discussions accéléreront l'action collective dans la région pour aider à soulager les pressions sur nos géants des océans.

Restez à l'écoute pour des mises à jour au fur et à mesure que l’on développe ce projet!

 

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