Wild Child à travers le Canada et dans le sillage de l’ouragan Fiona

À travers le pays

Photo from Sierra Club Canada's Wild Child outdoor education programsWild Child Edmonton (Alberta), Charlottetown (Île-du-Prince-Édouard) et Halifax (Nouvelle-Écosse), en collaboration avec des éducateurs des écoles forestières d’été, ont continué d’enseigner à des jeunes dans des « salles de classe » en plein air. Wild Child est une série de programmes d’éducation en plein air de la Fondation Sierra Club Canada disponible à la grandeur du pays. En favorisant l’éducation en plein air et en se basant sur la culture scientifique, les enfants sont amenés à explorer le monde naturel qui les entoure en se laissant guider par leur curiosité. Qu’il s’agisse de travailler en équipe, d’identifier des plantes, de faire du feu, de construire un abri, etc., les enfants ont l’occasion d’explorer la nature et de renforcer leur confiance en eux dans un environnement extérieur.

Marcher dans les bois dans le sillage de Fiona

Hannah Gehrels est notre coordonnatrice des programmes Wild Child de l’Île-du-Prince-Édouard. Hannah a écrit ce texte peu après que l’ouragan Fiona ait frappé le Canada atlantique.

Hannah Gehrels, PEI Wild Child Projects Coordinator

Marcher dans les bois dans le sillage de Fiona

Hannah Gehrels est notre coordonnatrice des programmes Wild Child de l’Île-du-Prince-Édouard. Hannah a écrit ce texte peu après que l’ouragan Fiona ait frappé le Canada atlantique.

Hier matin, nous avons parcouru deux de nos sept sites Wild Child, et j’ai passé le reste de la journée à pleurer. Notre relation avec la terre est particulière – J’ai vu tant de gens parler de la perte qu’ils ressentent pour des arbres spécifiques qui leur donnaient l’impression d’être chez eux, ou avec lesquels ils avaient une certaine relation.

Les bois ont été mon lieu de travail, oui, mais aussi bien plus que cela. Je connaissais ces bois comme le creux de ma main. La courbe distincte de l’arbre près de l’eau, les branches solides du « bon » arbre à grimper, la forme de la cime des arbres. Lorsque je me promenais dans ces bois par le passé, j’étais inondé de souvenirs de jeux avec certains enfants, ou de jeux spécifiques qui font appel à l’imagination et qui ne se produisaient que dans des parties particulières de la forêt, ou je me souvenais d’un moment où j’avais enfin créé un lien avec un enfant à propos de quelque chose qui est à jamais lié à cet endroit spécifique. Ce lieu en particulier, en toutes saisons.

Et en marchant dans les bois hier, les choses m’ont semblé inconnues et différentes, ce fut une expérience plus déstabilisante que ce à quoi je m’attendais. Je reste à la maison aujourd’hui, comme on nous l’a demandé, mais tout ce que je veux, c’est de rendre visite à tous mes amis dans la forêt et commencer à me familiariser avec les changements. J’espère que beaucoup des arbres tombés dans les forêts seront laissés dans les bois pour obtenir une seconde vie en remettant leur carbone dans le sol et en abritant de nombreuses espèces de vie.

L’amour de la terre est réciproque. J’aime cette terre et j’exprime cet amour en la nettoyant, en la mettant en valeur et en apprenant, mais aussi en la pleurant. Et je dois aussi me rappeler que la terre m’aime en retour. Et même à travers la dévastation et les changements, la terre est toujours capable de me soutenir, moi et mes émotions, et va continuer à être mon guide et à façonner la personne que je vais devenir.

Avec le temps, il y aura de la place pour le renouveau, l’ensemencement et la croissance. Nous avons déjà identifié de nouvelles zones dans ces parcs où nous pourrons organiser de nouveaux programmes et créer de nouveaux souvenirs.

Soyez bons envers vous-mêmes, et transmettez tout mon amour à tous ceux qui ont perdu maison, bâtiments et moyens de subsistance. Je suis là si je peux faire quoi que ce soit pour aider.

Cet article fait partie de notre infolettre (Automne 2022), The Activist. Vous pouvez trouver l’infolettre complète ici.